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Platon
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La scène est au Pirée. Attablés dans la maison du vieux Céphale, Socrate et quelques amis entreprennent de discuter des récompenses promises au juste dans l'au-delà. Qui peut le mieux cerner l'essence de la justice ? La sagesse traditionnelle, les mythes anciens semblent impuissants et Socrate a vite raison des prétentions du sophiste Thrasymaque.
Alors s'amorce avec Glaucon et Adimante, les frères de Platon placés en position d'interlocuteurs philosophes, un long entretien qui, de la justice dans la cité, remonte vers la justice de l'âme. L'histoire d'Athènes traverse sans cesse ce dialogue puissant, où la proposition d'une cité parfaite et de la royauté des philosophes est à la fois la réponse à la tourmente politique de la démocratie grecque et la recherche métaphysique des vertus de l'âme et des objets de la raison.
Dans la traduction et le commentaire que je présente ici, j'ai cherché à construire l'équilibre le plus rigoureux possible entre une lecture centrée sur l'histoire et une autre qui prend la métaphysique comme foyer principal. Un des effets de cette perspective est d'éviter une position trop courante aujourd'hui, la dépolitisation de l'oeuvre. L'inquiétude de celui qui aspire à la justice, Platon ne cesse de le rappeler, n'est-elle pas indissociablement éthique et politique ?
Georges Leroux -
Ils sont allongés sur des lits et parlent de l'amour et de la beauté. Leurs discours se succèdent, parfois se répondent, car il y a plusieurs amours et plusieurs manières de désirer le Beau. À ces hommes vivant en un temps et un lieu où l'éducation des garçons est indissociable de la sexualité qui règle les rapports du maître et du disciple, une étrangère, Diotime, oppose un modèle féminin de transmission du savoir.
Dans ce célèbre dialogue, Socrate énonce les étapes de l'apprentissage du philosophe capable de se détacher du monde sensible pour devenir l'« amant » par excellence qui guide l'« aimé » dans sa quête du Vrai et du Beau. -
Le ton du Gorgias est particulièrement violent, et pas seulement à l'égard de la rhétorique. Le dialogue formule une critique radicale de la démocratie athénienne, de ses valeurs dominantes et de sa politique de prestige. En effet, Socrate s'en prend à tous les aspects de cette politique, du plus concret au plus idéologique.
Mais l'essentiel de la critique vise la condition qui donne à la démocratie athénienne ses principaux caractères. Or cette condition est la même que celle qui assurait l'influence de la rhétorique. Il s'agit de la foule comme sujet dominant de la scène politique. Le gouvernement de la liberté est un gouvernement de la foule, c'est-à-dire de l'illusion, du faux-semblant et de la séduction. La critique de la rhétorique débouche donc directement sur la critique de la démocratie. -
Athènes, 399 avant notre ère. Socrate, citoyen sans fortune ni pouvoir politique, comparaît devant le Tribunal de la cité. Quels sont les faits reprochés ? On l'accuse de ne pas reconnaître l'existence des dieux traditionnels, d'introduire de nouvelles divinités et de corrompre la jeunesse. Face à ses juges, Socrate assure seul sa défense et met en garde les Athéniens : le philosophe est un bienfait pour la cité et celle-ci se condamne elle-même en mettant à mort son héros. Mais le verdict est sans appel : la condamnation à mort.
Élevée au rang de mythe fondateur de la philosophie, l'Apologie de Socrate expose les exigences d'une vie vertueuse telle que la défend Socrate : amour du savoir, souci du vrai, recherche de l'acte et du mot justes.
DOSSIER
o Le philosophe au banc des accusés
o La place du philosophe dans la cité. -
En 399 avant notre ère, à Athènes, Socrate comparaît devant le Tribunal de la cité. Accusé de ne pas reconnaître l'existence des dieux traditionnels, de créer de nouvelles divinités et de corrompre la jeunesse, il est condamné à mort. De son procès, il nous reste peu de témoignages, mais celui que Platon nous livre dans l'Apologie de Socrate élève au rang de mythe fondateur de la philosophie un fait qui aurait pu demeurer banal au regard de l'histoire. Face à ses juges, Socrate mène sa défense en invoquant la pratique de la philosophie, qui seule fait que la vie vaut d'être vécue.
Plus tard, dans la prison où il attend son exécution, Socrate oppose à son ami Criton, qui lui propose de fuir, le verdict du philosophe : mieux vaut affronter la mort que contrevenir aux lois de la cité et ainsi commettre l'injustice. Si l'on en croit Platon, il fallait que Socrate meure pour que vive la philosophie. -
"Phédon" est un dialogue de Platon écrit vers -383 et qui décrit les derniers moments de Socrate, suite à sa condamnation, et avant son suicide forcé, après absorption de la ciguë. Entouré par ses proches, amis et disciples, Socrate résiste à la tentation de s'échapper, refuse de céder à la crainte de la mort, et expose ses théories sur la séparation du corps et de l'âme intervenant avec la mort. Le corps appartient au monde sensible, sa perte n'a guère d'importance. L'âme est immortelle et, séparée du corps, elle rejoint le monde intelligible, le monde des Idées, c'est-à-dire pour Platon ce qui constitue le monde réel. Profonde réflexion sur le sort du corps et de l'âme, Phédon serait la suite de Apologie de Socrate. Près de vingt siècles avant Montaigne, c'est une étonnante réflexion sur la mort et l'attitude que l'on doit adopter à son égard : «Le vulgaire ignore que la vraie philosophie n'est qu'un apprentissage, une anticipation de la mort.». Cette édition numérique inclut une préface et une biographie originales.
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Comment parler, pourquoi écrire ? En cette fin du Ve siècle avant notre ère, voilà de quoi discutent deux Athéniens étendus près d'un gattilier en fleur, à l'ombre d'un platane sous lequel coule une source, tout près de l'Acropole. Mais comment évoquer la puissance du langage sans parler de l'âme humaine ? Résidu de ce principe qui meut les corps célestes et même l'univers en son entier, elle produit le discours et en subit les effets.
Extraordinairement riche par sa forme - on y trouve descriptions, discours, mythes et prières -, le Phèdre aborde des thèmes très variés : la rhétorique, l'écriture, la mort et l'amour. Il déploie tout l'art littéraire de Platon et constitue l'un de ses plus grands dialogues.
Dossier :
1. Rhétorique et philosophie
2. Parole et énonciation
3. Parole et dialectique
4. Oralité et écriture. -
Ménon
Platon (traduction Victor Cousin)
Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
Le Ménon est un des dialogues de Platon consacrés à la doctrine de la réminiscence dans lequel Ménon et Socrate essaient de trouver la définition de la vertu, sa nature, afin de savoir si la vertu s'enseigne ou, sinon, de quelle façon elle est obtenue. Dans un premier temps, la question examinée est donc celle de l'essence de la vertu. Néanmoins, après plusieurs vaines tentatives de réponse, Socrate et Ménon examinent la question plus générale encore : la connaissance est-elle seulement possible ? Et comment ? L'interrogation sur la vertu se poursuit dans un troisième temps, avec l'examen de la question posée initialement par Ménon, celle de l'enseignement de la vertu.
Retrouvez l'ensemble de nos collections sur http://www.culturecommune.com/
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Comment parler des origines ? Comment dire ce que furent la naissance de l'univers, celle de l'homme, celle de la société ? Du Timée au Critias, la réponse ne varie pas : c'est à un discours qui constitue son objet que revient la tâche explicative. D'un côté, la cosmologie du Timée qui cherche les conditions d'une connaissance du monde sensible. De l'autre, le récit de la guerre qui opposa l'Athènes ancienne à l'Atlantide, relaté par deux fois (Timée, Critias) ; ou comment naît un mythe toujours présent à notre imaginaire d'hommes modernes.
Platon raconte ici des histoires et fonde la méthode scientifique. Poète ou philosophe ? Il ne choisit pas. « Ayant été doté des vivants mortels et immortels et ayant atteint ainsi sa plénitude, il est né notre monde, vivant visible comprenant les vivants visibles, dieu sensible, image d'un dieu intelligible, très grand, très bon, très beau, et très parfait, ciel unique qui est le seul de sa race. » -
Cédant à la demande du jeune Hippocrate, Socrate vient interrompre un meeting de sophistes et demande à voir le plus célèbre et le plus brillant d'entre eux, Protagoras. La question mise à l'ordre du jour est : la vertu peut-elle s'enseigner ? Faute d'avoir préalablement défini la vertu, la réponse à cette question demeurera jusqu'au bout incertaine.
Mais le face-à-face entre le philosophe et le sophiste acquiert vite une intensité dramatique rarement égalée dans l'oeuvre de Platon. Les pièges se multiplient et le lecteur ne sort pas épargné de cette succession inattendue d'épreuves. -
Le Banquet
Platon (traduction Victor Cousin)
Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
Le Banquet est avec le Phèdre l'un des deux dialogues de Platon dont le thème majeur est l'amour. Dans ce texte, Platon fait entendre des voix différentes pour parler d'amour, et de beauté, qui sont affaires du Bien. Dans ce dialogue, Éros est représenté différemment en fonction des personnages du dialogue. Pour Phèdre, Éros est une divinité primordiale, « celui qui fait le plus de bien aux hommes, il inspire de l'audace, « est le plus ancien, le plus auguste, et le plus capable de rendre l'homme vertueux et heureux durant sa vie et après sa mort ». Pausanias fait la distinction entre deux amours et relations sexuelles.
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Accusé d'impiété et de corrompre les jeunes gens, Socrate est condamné à mort en 399 avant notre ère. Lors de son procès, qui mobilise toute la cité d'Athènes, il choisit de se défendre avec l'arme qu'il manie le mieux : le langage. Chérissant la justice au point de ne vouloir s'y soustraire, il refuse de prendre la fuite comme l'en prie Criton et s'empoisonne à la ciguë.
Dans le Criton, Socrate interroge et redéfinit la notion de devoir, et dans l'Euthyphron, celle de piété. Ces deux textes sont considérés comme des appendices à l'Apologie de Socrate, permettant de comprendre sa condamnation à mort par la république athénienne. -
Qu'est-ce que la science? Ou encore : au nom de quels critères un énoncé peut-il être présenté comme science? À cette question, le Théétète apporte trois tentatives de réponse qui sont autant d'impasses : la science n'est ni sensation, ni opinion vraie, ni opinion vraie accompagnée d'une définition. Échec d'une discussion stérile, attente déçue de qui se croyait convié au spectacle d'un accouchement de la vérité? Non, si l'on sait lire dans le Théétète la leçon du socratisme : la science, c'est de savoir que la science nous échappe.
Le Théétète, en pratiquant l'impasse, s'érige en carrefour. S'y rencontrent, quand y est tentée une solution de l'énigme des irrationnelles, l'histoire des mathématiques ; celle, très platonicienne bien qu'encore la nôtre, de la philosophie ; les pouvoirs de la rhétorique, car c'est en elle, à bien entendre le sophiste, qu'il nous faut apprendre à reconnaître la science ; la question, enfin, que Platon n'a cessé de poser : comment rétablir la dialectique dans ses droits? -
Platon, Protagoras, Euthydème, Gorgias, Ménexène, Ménon, Cratyle
Platon
- Flammarion
- GF
- 20 Juillet 2016
- 9782081388925
« Je t'affirme, dis-je, que je n'ai d'autre but en te faisant toutes ces questions que d'examiner les problèmes relatifs à la vertu et ce qu'est la vertu en elle-même. Car je suis persuadé que ce point éclairci jetterait une vive lumière sur l'objet de la longue discussion que nous venons d'avoir ensemble, moi prétendant que la vertu ne saurait être enseignée, toi, qu'elle peut l'être. [...] Si, en effet, la vertu était autre chose que la science, comme Protagoras a tâché de le prouver, il est clair qu'elle ne saurait être enseignée. Si au contraire elle se ramène exactement à la science, comme tu as à coeur de le prouver, Socrate, il serait bien extraordinaire qu'elle ne pût être enseignée. » Protagoras
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Platon inaugure, par l'intermédiaire de Socrate, ce geste intellectuel primordial : s'interroger, sans préjugés, sur ce qui fait que la vie de l'homme et de la cité vaut d'être vécue. C'est pourquoi nous n'avons pas cessé d'être les contemporains de Socrate qui, dans les rues d'Athènes et sur la place publique, discutait avec ceux qui l'entouraient de ce qui fait la valeur d'une vie humaine, de ce qui motive telle ou telle action individuelle ou civique, des buts que poursuivent l'individu et la cité.
Cette édition comprend la totalité des dialogues de Platon, ainsi que la traduction inédite des oeuvres douteuses et apocryphes. Elle comporte en outre une introduction générale, des notices de présentation pour chaque dialogue, des annexes, un index des noms propres et des notions, et un répertoire des citations, qui permettent à tous, néophytes ou familiers, de redécouvrir Platon.
Nouvelle édition revue et corrigée. -
Platon expose ici le premier « modèle » d'organisme social - ou de l'art de commander.
Format professionnel électronique © Ink Book édition. -
De tous les dialogues de Platon, le Parménide demeure le plus controversé. OEuvre fascinante dont les néoplatoniciens ont fait leur laboratoire ; oeuvre déroutante dans laquelle on a pu voir un simple exercice logique... La traduction proposée ici ne pouvait faire l'économie d'une lecture neuve. Où l'on verra que Platon, afin d'éprouver l'hypothèse de l'existence d'un domaine intelligible dont participerait le monde sensible où nous évoluons, ne néglige pas l'histoire de la philosophie : à Parménide comme à Zénon, interlocuteurs méthodiques, il emprunte des éléments qui, parce qu'ils organisent chez eux une cosmologie, nourriront chez lui le terreau d'une métaphysique.
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Le Sophiste
Platon (traduction Victor Cousin)
Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
Le Sophiste est un dialogue de Platon traitant de la nature du sophiste, et de celle de l'être. Ecrit aux environs de 360 avant J.-C., il est la suite du Théétète, dont il prolonge la discussion. Théodore et Socrate s'étaient donné rendez-vous la veille pour continuer la discussion avec Théétète, accompagné d'un étranger qui vient d'Élée. Socrate et Théodore écoutent dialoguer l'étranger qui interroge et Théétète qui répond. Comme dans les derniers écrits de Platon, Socrate n'intervient pas, car le sophiste critique la position traditionnelle que Platon donne à Socrate : la Théorie des Idées, ici désignée sous la théorie des formes (« les amis des formes »). Le Sophiste fait partie de la série chronologique Parménide, Théétète, le Sophiste, le Politique. Platon y critique et assouplit son ontologie primitive des Idées pour lui substituer une théorie de la participation à l'Idée, au divin. Voir aussi le Cratyle et le Philèbe.
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Cratyle est un dialogue de Platon sur le langage. La question centrale du Cratyle est simple: le langage est-il un système de signes arbitraitres, c'est-à-dire une simple convention, ou naturels, ou encore le langage est-il la représentation de quelque chose? Une bonne partie du Cratyle se transforme en un exercice d'étymologie.
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Hippias
Platon (traduction Victor Cousin)
Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
Les deux Hippias sont nommés de manière évidente d'après l'unique interlocuteur de Socrate. On distingue les deux Hippias par les adjectifs majeur et mineur, qui renvoient à la longueur des textes, bien que l'on ait pu y voir également une indication de la difficulté relative des dialogues. L'Hippias majeur se déroule trois jours avant une conférence que doit donner Hippias, tandis que l'autre Hippias a lieu peu après. Du point de vue dramatique, c'est donc l'Hippias majeur qui précède l'Hippias mineur.
Dans l'Hippias mineur, Socrate soutient la thèse selon laquelle l'homme qui ment ou fait le mal volontairement est meilleur que celui qui le fait involontairement.
Dans L'Hippias majeur, Socrate dispute avec le sophiste Hippias d'Élis de la définition du mot grec (kalon), que traduit de manière imprécise le mot français beau, et qui se dit de « toutes les réalités dont on estime la valeur et l'excellence. »
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Le Gorgias met en scène Socrate face aux sophistes, qui se targuent de rendre vraisemblable aux yeux de tous le vrai comme le faux. Le philosophe, ardent défenseur de la pensée libre, s'empresse d'interroger ces marchands de sagesse et dénonce l'imposture de leur discours. Pour ces orateurs, la recherche de la vérité importe peu, ils pratiquent la rhétorique, que Socrate considère comme « une sorte de flatterie, comme la cuisine, la toilette ou la sophistique ».
Dans ce dialogue virulent, Platon soulève la question de la parole politique, destinée à séduire et à leurrer la foule : ce faisant, il dresse une critique acerbe de la démocratie athénienne. -
Athènes, Ve siècle avant notre ère. Lors d'une discussion sur la justice, Socrate, Glaucon et Adimante réfléchissent à un modèle de cité idéale. Qu'est-ce qu'une cité juste ? Quel rôle chaque individu doit-il y jouer ? Et par qui doit-elle être dirigée ? À travers cette utopie, Platon formule son programme : communauté des biens, égalité des hommes et des femmes, exercice du pouvoir réservé aux philosophes... Autant de questions politiques, sociales et éducatives qui éclairent d'une lumière crue nos démocraties actuelles.
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Les Lois sont sans doute le dernier des dialogues écrits par Platon. Dans les douze livres de cette somme législative d'une extraordinaire ambition, le philosophe se prononce sur un nombre exorbitant d'aspects de la vie humaine et civique, produit une véritable histoire politique de l'humanité, et rappelle, avec une clarté qui n'a guère d'équivalent dans les autres dialogues, les principes généraux de sa « physique » et de sa cosmologie : le bonheur du citoyen dépend de l'excellence de la cité, laquelle doit prendre modèle sur l'ordre du monde.
Les Lois soumettent le devenir de la cité - ses ressources, les conflits qui la menacent et les remèdes qu'on peut y apporter, l'éducation de l'ensemble des citoyens, leurs comportements, jusqu'aux plus intimes, les coutumes et croyances traditionnelles - à des principes communs et intangibles. Ce code de lois écrites passe au crible d'un examen rationnel les conditions d'existence de la cité excellente : de la loi sur la date de la cueillette des fruits jusqu'à celle qui condamne l'athéisme, en passant par les recommandations relatives aux moeurs sexuelles, rien n'échappe à l'autorité du législateur.
Le premier ouvrage de philosophie politique et de philosophie du droit est également l'un des chefs-d'oeuvre de Platon. -
Criton est un dialogue de Platon écrit vers le début du Quatrième siècle. Avec Apologie de Socrate et Phédon, c'est l'une des trois pièces à traiter de la condamnation, de la captivité et de la mort de Socrate. Appelée aussi « Criton ou du Devoir du citoyen », le dialogue décrit la tentative infructueuse de Criton pour convaincre Socrate de prendre la fuite et d'échapper à la mort. Socrate écoute son ami, mais refuse et décrit la patrie, régie par les lois, de cette façon : « que, si elle nous envoie à la guerre pour y être blessés ou tués, il faut y aller ; que le devoir est là ; et qu'il n'est permis ni de reculer, ni de lâcher pied, ni de quitter son poste ; que, sur le champ de bataille, et devant le tribunal et partout, il faut faire ce que veut la république... ».