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Martin Winckler
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«Je m'appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m'oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de «Médecine de La Femme», dirigée par un barbu mal dégrossi qui n'est même pas gynécologue, mais généraliste! S'il s'imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu'est-ce qu'il croit? Qu'il va m'enseigner mon métier? J'ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas - et je ne veux pas - perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur coeur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu'elles pourraient m'apprendre.»
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Été 1971. À dix-sept ans, Franz Farkas quitte Tilliers, sa petite ville de France, pour passer un an à Oakland, dans la baie de San Francisco.
Accueilli par une famille très atypique, le jeune Franco-Algérien s'immerge dans la Bay Area et découvre ses communautés, ses mouvements et sa diversité, ses films et sa télévision, sa musique et ses chansons, sa culture et sa langue ainsi qu'une autre manière d'apprendre, d'inventer et de s'épanouir.
Dans l'ombre menaçante de la guerre du Vietnam, il rencontre des féministes radicales, des Black Panthers, des membres de la communauté gaie et lesbienne, des gauchistes poseurs de bombes, des Indiens-Américains récemment chassés d'Alcatraz, des enfants d'immigrants japonais internés pendant la Seconde Guerre mondiale - et tient un double rôle féminin dans le Musical de sa High School !
Et pendant ce temps, dans la France de l'après-de Gaulle...
Racontées en choeur par celles et ceux qui les ont vécues des deux côtés de l'Atlantique, ces histoires d'hier annoncent l'Histoire d'aujourd'hui. -
La vie, c'est risquer : Itinéraire d'un médecin écrivain
Martin Winckler
- Seuil
- 26 Avril 2024
- 9782021499964
Comme le souligne si justement Baptiste Baulieu, « Martin Winckler a montré à toute une génération de soignant·es qu'une autre médecine était possible. Plus humaine. Plus décentrée. Il a changé pour toujours et pour beaucoup l'idée de la relation soignant·e-soigné·e. »
Que ce soit dans sa pratique médicale ou dans ses livres, Martin Winckler n'a de cesse de défendre le respect et l'autonomie de l'individu. Dès ses études, il milite pour l'IVG et l'assistance médicale à mourir et devient rapidement le médecin allié des femmes.
Son plaisir d'écrire n'a pas de frontière : romans, nouvelles, polars, science-fiction, récits autobiographiques, lettres, essais ou encore manuels pratiques... Ses livres abordent souvent cette relation soignant·e-soigné·e, dénoncent frontalement les brutalités du corps médical et explorent des possibles bien plus engageants.
En 2009, sa difficulté à se plier aux règles absurdes des institutions le mène au Québec, où ses idées, encore dissidentes en France, trouvent meilleur accueil. Il devient citoyen canadien en 2019.
Au cours de cet entretien, Martin Winckler revient avec un vrai désir de transmission sur son enfance, sa curiosité boulimique, son parcours, ses choix, ses doutes et ses convictions. Une conversation vivifiante avec un esprit libre. -
Dans la salle d'attente du docteur Bruno Sachs, les patients souffrent en silence. Dans le cabinet du docteur Sachs, les plaintes se dévident, les douleurs se répandent. Sur des feuilles et des cahiers, Bruno Sachs déverse le trop-plaint de ceux qu'il soigne. Mais qui soigne la maladie de Sachs?
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«Le Centre hospitalier holistique de Tourmens est un hôpital public. On y reçoit et on y soigne tout le monde, sans discrimination et avec bienveillance. Mais les préjugés envers son approche féministe et inclusive des soins et de l'enseignement sont tenaces.
Depuis sa création, en 2024, les hommes qui s'enrôlent à l'École des soignantes du CHHT n'ont jamais été nombreux : l'année où j'ai commencé ma formation, j'étais l'un des rares inscrits. J'espère que nous ne serons pas les derniers.
Je m'appelle Hannah Mitzvah. Aujourd'hui, 12 janvier 2039, je commence ma résidence. L'officiante de l'unité à laquelle je suis affecté se nomme Jean ("Djinn") Atwood. C'est une figure légendaire de la santé des femmes.
Je me demande ce qu'elle fait chez les folles.» -
Si elle donne le choix, l'IVG ne reste pas moins un évènement traumatique dans une vie de femme. Et d'autant plus douloureux qu'on le garde pour soi, qu'on ne sait pas dire l'ambivalence des sentiments et des représentations qui l'accompagnent. L'angoisse, la culpabilité, la solitude, la souffrance physique, l'impossibilité surtout de pouvoir partager son expérience. Avec ce livre, Aude Mermilliod rompt le silence, mêlant son témoignage de patiente à celui du médecin Martin Winckler. Leur deux parcours se rejoignent et se répondent dans un livre fort, nécessaire et apaisé.
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Printemps 1963. Sur la Grand-Place de Tilliers-en-Beauce, une Dauphine jaune se gare à l'ombre du monument aux morts. Ses passagers reviennent de loin. Abraham est médecin et il cherche du travail. Son fils Franz n'a pas dix ans et aucun souvenir de leur vie passée. Bientôt, ils emménagent dans une maison trop grande pour eux. Ensemble et séparément, ils vont découvrir la France du Général, de la télévision d'État, du Canard Enchaîné, des commémorations et des secrets empoussiérés.
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Tilliers, petite ville de France, à la fin des années soixante.Dans la famille Farkas, Claire (la mère) soutient et transmet, Luciane (la fille) se révolte et s'émancipe ; Abraham (le père) écoute et soigne ; Franz (le fils) observe et (s') écrit.Ensemble et séparément, ils vivent et racontent les séquelles de la guerre d'Algérie et les conséquences de mai 68 ; la cause des femmes et les silences des hommes ; l'acné juvénile et les cicatrices du colonialisme ; les mélodies des Beatles et les maladies d'amour.
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Un médecin, ça n'a pas toujours été médecin. Il a bien fallu qu'il le devienne. Bruno Sachs, le personnage déjà rencontré dans La Vacation (1989) et La Maladie de Sachs (1998), n'échappe pas à la règle. S'il est devenu le médecin qu'il est devenu, c'est grâce, malgré ou à cause des longues années de formation qu'il a passées à la faculté de médecine de Tourmens, dans les années soixante-dix. Raconter ces sept années de faculté, c'était montrer que devenir médecin c'est vivre plusieurs romans à la fois : un roman de... formation médicale, bien sûr ; mais aussi un roman d'amour ; un roman qui parle de pouvoir et de politique ; un roman sur l'amitié ; un roman où l'on vit, où l'on se bat et ou l'on meurt - bref, un roman d'aventures.
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Ça se déroulait toujours de la même manière. Une voix appelait sur mon cellulaire, tard le soir ou tôt le matin. Elle demandait à me rencontrer en tête-à-tête. Et donnait la phrase rituelle : En souvenir d'André. Je me rendais à l'adresse indiquée et là, je rencontrais un homme, parfois seul, parfois avec une autre personne, de son âge ou plus jeune. On ne faisait pas de présentations. Ils connaissaient mon nom, ils m'avaient donné leur prénom. Lorsque le malade souffrait trop, l'autre personne était là pour m'expliquer. Je l'arrêtais très vite. Je vais d'abord m'occuper de la douleur.
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Ateliers d'écriture ; de l'expérience à la fiction ; histoires en l'air
Martin Winckler
- P.O.L
- #formatpoche
- 17 Septembre 2020
- 9782818051252
Beaucoup d'écrivantes - et vous en faites partie - rencontrent, au cours de leurs projets, obstacles et chausse-trapes. Ces deux ateliers ont pour but de vous aider à les contourner ou à les franchir plus vite que si vous deviez le faire seule.
Dans l''atelier de poche', je propose une dizaine d'exercices d'écriture accompagnés de suggestions, précisions et conseils, réflexions et titres d'ouvrages qui vous aideront à 'construire le labyrinthe' - une nouvelle, une autofiction, un roman - que vous désirez écrire.
Dans l''atelier en solo', je partage des textes courts : contes, nouvelles, projets ou amorces de livres écrits ou en écriture. J'espère que vous trouverez dans ces deux ateliers de quoi concevoir et fabriquer vos propres outils et vos propres textes. -
Gestes à accomplir. Bruits de machine. Doigts caoutchoutés. Et ces femmes qui viennent vers le médecin Bruno Sachs, angoissées, confiantes, meurtries... Bruno Sachs accomplit une fois par semaine à l'hôpital une vacation, c'est-à-dire qu'il pratique des avortements dans le cadre de la loi sur l'interruption de grossesse. Comment faire coïncider la banalité du geste et la blessure qu'il inflige à la chair mais aussi à l'imaginaire? Comment supporter ce double poids et que peut-on en faire? Un livre, par exemple. Dans une clandestinité choisie et durant toute une journée, qui sera comme un contrepoint à sa journée de vacation, Bruno Sachs recompose ces instants de vie, de mort ; il raconte, il décrit, il énumère, il rêve, il lui arrive aussi de jouer avec les mots par défi, par plaisir, on pense à Perec bien sûr, à Queneau...
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«Ange m'a beaucoup parlé, et j'ai cru qu'il était naturel pour un père de parler à son enfant avant de comprendre que ça ne l'était pas pour tout le monde... L'attention qu'il me portait m'a gratifié ; sa parole m'a protégé et m'a aidé à grandir ; son amour m'a rendu fort. C'était un parent - et un soignant - exemplaire. Je sais que l'écriture me vient de lui : s'il ne m'en a pas transmis le gène (je ne crois pas plus au gène de l'écriture qu'au gène de la médecine ou à celui du crime...), il l'a, je ne sais comment, mise en oeuvre. Mais écrire, c'est se constituer en secret. Un jour, bien après la mort d'Ange, j'ai découvert dans l'écriture autre chose que ce que je croyais y mettre.»
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Les fictions qui nous accompagnent, qui nous aident à grandir et nous ouvrent sur le monde, ne sont pas seulement les livres que nous avons lus, les films que nous avons vus, ou, plus généralement, les histoires qui nous ont été racontées. Pour ne pas se dissoudre dans l'écoulement du temps, chaque homme, chaque femme, élabore également ses fictions personnelles à mensonges, fantasmes, faux-semblants, espoirs insensés, conquêtes irrésistibles, vengeances et crimes parfaits. Mais la mémoire est un monde sous-marin : aussi vivant que le corail, l'imaginaire y recouvre lentement l'épave de chaque événement, réel ou rêvé, vécu ou inventé ; peu à peu, le souvenir des fictions se mêle indissolublement à la fiction des souvenirs.
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Été 2015. L'histoire d'une jeune Américaine, Rebecca Townsend, dix-sept ans, fait le tour du monde via le Web, puis la presse. À la suite de son décès accidentel, un incroyable mouvement de don et de solidarité voit le jour. Novembre 2015. Gaëlle rencontre Julien, qui semble bien pâle. Assis à la même table, ils se font rire, se sourient. Pourquoi sont-ils là ? Quel terrible événement a bouleversé leur existence ? Janvier 2051. Rachel, soixante-dix ans, donne son sang pour la dernière fois. Elle passe le flambeau à sa petite-nièce. Mais elle ne lui transmet pas seulement le désir de donner un peu d'elle-même ; avec ces années au centre de transfusion, ce sont aussi des dizaines d'histoires qu'elle confie à la jeune femme.
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Les brutes en blanc : pourquoi y a-t-il tant de médecins maltraitants ?
Martin Winckler
- Flammarion
- 5 Octobre 2016
- 9782081394001
On attend d'un médecin qu'il écoute, rassure, explique et s'efforce de « Guérir parfois. Soulager souvent. Consoler toujours ». On attend d'un médecin qu'il soigne.En France, la réalité est autre : de la violence verbale aux jugements de valeurs, de la discrimination au refus de prescription, des épisiotomies arbitraires à la chimiothérapie imposée, bon nombre de médecins brutalisent les patients, à commencer par les femmes.Ces brutes en blanc trahissent la déontologie et enfreignent les lois.Ce n'est pas un hasard : la caste hospitalière, profondément sexiste, ne se consacre pas aux soins, mais à ses luttes de pouvoir ; dans les facultés, la formation éthique et psychologique est absente, le savoir sous la coupe de mandarins aux valeurs archaïques et l'esprit scientifique parasité par les industriels. Comment s'étonner, alors, que tant de médecins se comportent en aristocrates hautains, et non en professionnels au service du public ?Le temps est venu de dire non à cette maltraitance d'un autre âge.La santé des citoyens vaut bien une révolte. Ou une révolution.
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Montréal, une ville créative?
Daniel Weinstock, Raphael Fischler, Maxime-Alexis Frappier
- Atelier 10
- Nouveau Projet
- 4 Octobre 2013
- 9782924275993
Une collaboration inédite avec le tout nouveau Centre de recherche multidisciplinaire sur Montréal, lancé à l'Université McGill à la rentrée 2013.
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Les Séries télé
Christophe Petit
- Larousse (réédition numérique FeniXX)
- Guide totem
- 11 Juin 2016
- 9782035920089
« Le guide des séries télé » montre comment ce genre est devenu la littérature populaire d'aujourd'hui : les Alexandre Dumas et autres Eugène Sue contemporains décrivent les rues de Los Angeles, la passerelle du vaisseau Enterprise, ou le service des urgences d'un grand hôpital.
Ce guide est organisé en deux parties.
- La première analyse les 50 séries qui ont le plus marqué leur époque, autant par leurs qualités esthétiques, que par leur impact sociologique et artistique, de l'âge d'or du feuilleton français (Belphégor), aux cops stories américaines (New York Police Blues), en passant par le fantastique danois (L'hôpital et ses fantômes), ou les grandes créations britanniques (Le prisonnier, Chapeau melon et bottes de cuir).
- La deuxième partie se présente sous la forme d'un dictionnaire de plus de 500 entrées.
Fourmillant d'anecdotes et de références, rédigé par une équipe de spécialistes français et américains, « Le guide des séries télé » propose au lecteur une véritable approche critique des séries, et lui permet de mieux les regarder. -
Dr House, l'esprit du shaman
Martin Winckler
- Editions Boréal
- Liberté grande
- 16 Avril 2013
- 9782764642016
Médecin, écrivain, spécialiste des séries télévisées, il n'en fallait pas plus pour que Martin Winckler, le romancier de La Maladie de Sachs, se penche sur le cas du Dr House qui, à l'étonnement ou à l'effarement de téléspectateurs scotchés à leurs petits écrans durant huit saisons, a pratiqué au service (selon le jargon du métier) des « moutons à cinq pattes », chez les patients au diagnostic difficile. Mal rasé, boîteux, cynique, inspiré et désemparant, ce personnage est livré à l'examen analytique, éthique et spirituel du Dr Winckler qui, tout écrivain qu'il est, envisage et situe son sujet d'étude dans la lignée des héros (un Sherlock Holmes, par exemple) que la fiction offre à nos passions de lecteurs.
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«Deux fois par mois, pendant deux ans, j'ai écrit des textes courts - nouvelles, contes, saynètes, récits, chansons - ou esquissé sur quelques pages le synopsis de romans, de films, de séries télévisées, de comédies musicales qui ne verront peut-être jamais le jour. Deux fois par mois, pendant deux ans, j'ai lu à haute voix ces fictions, ces récits, ces projets en germe aux auditeurs d'arteradio.com. La plupart de ces rêves éveillés resteront, vraisemblablement, des histoires en l'air... mais j'avais envie de les partager, de les murmurer sur le vent d'une webradio, dans un espace de parole où tout est possible. Puis de les rassembler dans un livre.»